« Comment s’en sortir sans sortir » dit un poème de Ghérasim Luca. Il répond :
On s’en sort par lapsus lingua? par lapsus vitae par lapsus lingu» par lapsus vitœ
on s’en sort
Ces guillemets qui collent et ferment lingu sans que rien ne les ait ouverts me mettent, je ne sais pourquoi, en joie.
Tout ce que la langue a de drôle, rugueux, doux, subtil, haletant, dangereux, ce poète le trouve. Son jeu est très intelligent, et en même temps émouvant comme ce qui parvient aux oreilles d’un nouveau-né, ou bien d’un mourant.
Mais plutôt que d’en parler je préfère entendre son génial balbutiement :
https://www.youtube.com/watch?v=16ltchO5Vpw
P.S. La fiche Wikipedia sur Ghérasim Luca me semble également précise et bien faite. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gh%C3%A9rasim_Luca