Choses un peu énervantes
– Les employés de banque qui, lors d’un rendez-vous, ont des problèmes de connectique.
– Le mot connectique, et d’autres mots en -ique.
– Les salons de coiffure qui s’appellent Nathalie (il y en a encore quelques-uns.)
– Les gens qui disent d’un air pénétré : « le Grand Stéphane Mallarmé » ; ou au contraire, gouailleurs : « Ce brave Stéph ».
– L’expression « ça vaut son pesant de cacahuètes », qui repose sur une autre expression : « ça vaut son pesant d’or ». Le redoublement d’ironie me tue l’ironie.
– L’expression : « C’est un peu short ». J’ai dans mon immeuble un copropriétaire qui l’emploie fréquemment (« c’est un peu short, comme appel d’offres »), et qui gonfle son vélo dans la cour de l’immeuble en tongs et bermuda mollasson. Je crois qu’il dit aussi quelquefois : « ça vaut son pesant de cacahuètes »).
Chose très énervante
Perdre un gant.
Quand les chevaliers jetaient leur gant pour provoquer en duel, le récupéraient-ils s’ils étaient vainqueurs ? (Ils manqueraient de panache à le réclamer.)
Chose engendrant un sentiment de mélancolie
Trouver dans le sable par un jour de brume un gant noir inconnu.
Peut-être égaré par une mouette pentadactyle ?
Peut-être !
Je connais une mouette capable de se métamorphoser en Dame du tournoi ! C’est elle qui vole, irritée par tant de tapage malséant; cherchant où se poser parmi tant de lieux insalubres et vulgaires ; jamais lasse de trouver un rameau d’olivier pour célébrer la fin des déluges ! Quel panache !
Un abrazo