À Paris
J’aime être à Paris, sans doute à cause des bords de Seine, des rues du Marais, du Jardin des Plantes, des librairies, des musées, du Marché de la poésie.
Mais aussi à cause de la musique des gens et des langues. Entendre parler des langues inconnues où se glissent des mots français avec un drôle d’accent.
Ces deux dessins sont extraits des carnets Gens de voyage d’Éléonore Thanneur.
À Merville
C’est la vie des marées, des insectes qui se dépêchent d’attraper ce qu’ils peuvent dans les coquilles. Leur ombre s’y met aussi.
L’eau monte.
Ce petit rectangle de sable va-t-il disparaître ?
Oui.
Vais-je devoir reculer ?
Pas encore.
Mon ombre trempe dans l’eau jusqu’à la taille et je me fais une promesse. C’est toujours à Merville que je me fais des promesses.
Il y a Paris, la mer et … la campagne. Ici c’est l’ombre des arbres sur les feuilles mortes qui fait parfois reculer. Mais si on lève les yeux , on trouve celles qui résistent encore , étincelantes sous le soleil. Et peut-être comme à Merville on se fait des promesses, même quand il est si tard, aux portes de l’hiver.
Un abrazo
Ce drôle d’oiseau triste sur ses réglures Seyès n’a plus de plume pour tracer pleins et déliés.