Il y a des gens qui sont à eux seuls un monde. Quand je les vois j’ai l’impression d’entrer dans un pays familier, peut-être parce qu’ils me rappellent des personnes disparues dont ils sont les météorites.
Quand je lis Rosa Montero en espagnol j’oscille entre la joie et la nostalgie car j’ai l’impression d’entendre plein d’amies que j’ai perdues. C’est comme si les mots me sautaient joyeusement sur les genoux puis m’entraient dans le cœur en me faisant un peu mal.