Archives de l’auteur : Nathalie de Courson

Imaginaire polyglotte

Ce que j’observe ces derniers temps sur les langues me confirmerait, si j’en avais besoin, qu’il est vain et faux de brandir une appartenance ethnique ou nationale. Divers lieux et langues nous traversent et nous constituent. L’espagnol n’est pas la … Continuer la lecture

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Comme c’est bizarre

Je connais des bilingues parfaitement dissociés, avec une indépendance franco-espagnole aussi virtuose que celle des batteurs dont le bras droit bat une mesure et le bras gauche une autre. Ce n’est pas mon cas, et le français étant mon bras … Continuer la lecture

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Marquer la peau de l’eau

Pour parler des échos que les langues apprises dans l’enfance éveillent en nous, j’ai cité mardi dernier une prière espagnole à l’ange gardien. Que l’on me permette de prendre aujourd’hui un exemple nettement plus trivial. Les mots qui traduisent en … Continuer la lecture

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Une deuxième paire d’yeux

                                                                                                                                                                   Lao She (1899-1966) conseillerait à ses enfants, s’ils souhaitaient devenir écrivains, de connaître d’abord le chinois de manière claire et précise, et d’apprendre en outre une langue étrangère, pour avoir “une deuxième paire d’yeux”. (Écrits de la maison des … Continuer la lecture

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L’espace des langues

L’espagnol est pour moi une langue de l’enfance  ̶  en sommeil à Paris  ̶  qui se réveille quand je l’entends par hasard dans le métro ou dans la rue. Il me prend alors l’envie de me retourner et d’aborder familièrement … Continuer la lecture

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Solitaire

Google a sûrement trouvé que le mot solitaire est inclus dans réalisation. C’est assez vrai pour moi, ce n’est pas vrai pour un cinéaste, un entrepreneur, un syndicat, une équipe de rugby. Si d remplaçait t au mot réalisation, on … Continuer la lecture

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Anagrammes et calembours

Baudelaire n’aimait pas que l’on orthographie mal son nom : Beaudelaire (beau de l’air ou beau de l’aire). J’avais remarqué que son nom contenait aussi diable, laideur et délabré, mais je me suis aperçue que Google m’avait largement devancée en … Continuer la lecture

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Dans le bois de la lecture

Je ne suis pas sûre de partager l’enthousiasme d’Italo Calvino pour les plaisirs que procure l’usage du coupe-papier (Si une nuit d’hiver un voyageur, folio, p. 62-63) et, munie d’armes de fortune, je suis encore moins sûre d’avoir l’adresse manuelle … Continuer la lecture

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Vernis craquelé

(à propos d’Eclat du fragment de Bai Chuan) Un jour, je classerai les écrivains en fonction de la texture de leur peau d’écriture. Il y aura les diaphanes, les soyeux, les moelleux, les poreux, les vernissés, les vieux cuirs, les … Continuer la lecture

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Ecrire comme un trou

L’écriture est plus forte que mes autres vices : devant un verre de whisky et un cahier, j’oublie parfois de boire pour écrire. Les dernières gorgées sont moins délicieuses que les premières mais ce sont de belles gorgées crépusculaires. Il … Continuer la lecture

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