S’avancent vers moi trois militaires en treillis, fusils pointés. Un cameraman et une journaliste à micro les accompagnent.
La journaliste me demande :
― Une question pour France 2 : est-ce que la présence des forces armées dans ce quartier du Bataclan vous rassure ?
Si je n’avais pas eu l’esprit d’escalier et la crainte des caméras j’aurais répondu :
― Non. Ce qui me réconforte, c’est plutôt ces pansements blancs, derrière vous, qui emmaillotent le tuyau et le feu rouge percés chacun de plusieurs balles.