… le pauvre hère qui ressemble au Bobo de Coria paie lentement, range lentement ses marchandises, reprend lentement son sac, et dit à la caissière : « Je suis vraiment gnangnan ».
Ce qui m’a serré le cœur, c’est le triste mot « gnangnan » (qu’on doit lui répéter depuis l’enfance) ; le sourire humble qui l’accompagnait ; l’inexpressivité de la caissière (qui dément le nom « Carrefour contact ») ; le contraste entre son visage lisse de jeune fille et la face bosselée de l’éternel Calabacillas.