« Car le plus dur c’est continuer », disais-je ici le 31 juillet. Mais il y a encore plus dur : recommencer. Car loin de commencer, recommencer est une façon de continuer comme le savent les gens qui cent fois sur le métier… Et plus dur encore que ça : reprendre un projet abandonné.
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« Un bonheur sans nuage » est peu enviable pour ceux qui trouvent comme moi du bonheur à contempler les nuages.
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La gaieté est mon meilleur legs et ma « petite gaieté » mon principal moteur d’écriture.
(À suivre)
Y-a-t’il des commencements ou qu’on le veuille ou non n’y a-t-il que des recommencements que nous refusons de voir. L’éternel retour du même “tout devient et tout revient, pas d’échappatoire possible” affirme Nietzsche et voilà d’après lui ce qu’il nous faut accueillir dans la joie. Là est le gai savoir, l'”amor fati” et la fidélité à la terre avec ses nuages, bien sûr.
Joli, Marie-Paule, et tu me devances car j’ai prévu de mettre ma prochaine patte sur Nietzsche et le gai savoir (ce livre m’émerveille) !
“nous ne sommes pas des grenouilles pensantes, des appareils d’objectivation sans entrailles, nous enfantons nos pensées du fond de nos douleurs.” Je cite de mémoire ce texte dont la beauté et la force m’émerveillent aussi
Todavia llamea la misma fragua ?
Corre todavía el agua
por el cauce que tenía ?
Hoy es siempre todavía.
A. Machado