P.S. Sur le peintre Juan Sánchez Cotán
Sánchez Cotán est, selon le catalogue de l’exposition « Les Choses » du Louvre (sous la plume de Charlotte Chastel-Rousseau), le principal initiateur du genre des bodegones, objets et scènes de cuisine, qui se développa en Espagne à partir du XVIIème siècle.
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Bonne intelligence
Paul avait l’habitude d’être intelligent. Quand il ne comprenait pas il faisait comme s’il comprenait. Et souvent ça passait. Pierre avait la même habitude. Un jour, Paul et Pierre se sont rencontrés. Ils ne parlaient pas la même langue mais se sont comportés comme s’ils se comprenaient. Et ça a passé.
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Griffomanie
Quand ma patte était de mouette, j’avais indiqué, sur le côté droit de la page d’accueil “blog de griffomane”. C’était par timidité plus que par agressivité : comme si je n’étais même pas digne d’être une simple graphomane. Maintenant j’ai pris de l’assurance et mon blog n’est plus de griffo ni de grapho. C’est juste un lieu d’exercice.
A propos de la troisième note : Exerçomanie, donc !
Ça sonne bien, tout autant.
Descartes écrit à son amie la princesse Elisabeth:”« je n’ai jamais employé que fort peu d’heures, par jour, aux pensées qui occupent l’imagination, et fort peu d’heures par an, à celles qui occupent l’entendement seul, et j’ai donné tout le reste de mon temps au relâche des sens et au repos de l’esprit. » et Ortega y Gasset commente en disant en gros on ne peut pas être intelligent tout le temps et si on peut être un ténor professionnel, on ne peut pas être un professionnel de l’intelligence, un “intellectuel”. 🙂
Joli ! J’avais en tête, à propos de faire semblant d’être intelligent, une phrase de Bergson disant que pour arriver à dormir il fallait faire semblant, mais je ne l’ai pas trouvée.
(Je viens de programmer pour dans 3 jours un billet de blog sur toi :))
à propos de Paul et Pierre:
Peut-on vivre sans faire semblant
d’être mouette, ivre de son vol
poète, tourmenté par le langage
peintre, aspiré par le silence ?
Se comprennent ceux qui assument d’être dépassés par leur désir.
Un abrazo
Au second semestre, je dois traiter des choses dans la littérature. Je prends note de vos bodegones. Surement d’autres ont écrit sur ces peintures.
Vous êtes souvent de bonne inspiration, comme on dit ‘de bon conseil’.
Mais vos trois petites notes, c’est à Cora Vaucaire qu’elles m’ont d’abord fait penser, que j’ai adorée ; qui faisait semblant, elle aussi, semblant d’être peuple mais avec quelle classe !