Trois joies simples

Bouffée d’utopie…

… à l’exposition Art Brut qui se déroule pour quelques jours encore au Grand Palais à Paris. Dans la première salle, Hans-Jörg Georgi nous embarque, avec Réparer le monde, dans un avion-arche de Noé fait de boîtes à chaussures découpées et collées.

Cet instant de joie s’est prolongé pendant toute ma déambulation dans l’exposition. En sortant, il pleuvait des marrons. j’en ai ramassé un sans recevoir de bogue piquante sur la tête. C’était doux dans ma main sur le chemin du retour.

Souvenir d’enfance

Dans une sierra des environs de Madrid, les 4 parents et les 6 enfants des deux familles alimentent un feu de bois. Chacun cherche sa branche et l’apporte au foyer que surveille André Magne, mais le feu ne prend pas. J’apporte ma brindille et le feu démarre. André dit: « C’est grâce à Nathalie ! »
J’ai huit ans et c’est la première fois que quelque chose a lieu grâce à moi.

Guillevic

Il ne m’arrive pas d’ouvrir un livre de Guillevic sans y trouver une nourriture. Voici ce que j’ai lu quand je suis revenue de la plage de grand matin :

Je suis allé sur la plage,
J’ai marché le long des vagues.

Je vais et je marche
Pour être compagnon de l’océan,

Avec l’espoir qu’il m’aidera
À trouver comment écrire sur lui.

Et sans doute,
Me connaîtrai-je mieux alors.

Art poétique, 1989

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