Ce matin, à l’ouest, un petit bout d’arc-en-ciel débordait d’un gros nuage sombre. Je l’ai dédaigné in petto : « C’était mieux l’autre jour »
Et puis il a grandi, grandi, il a débordé du bloc de nuages pour aller vers le ciel bleu, il a plongé dans la mer qui s’est teintée des couleurs de l’iris.
Je l’ai contemplé un peu et suis repartie vers le village. Quelques gouttes de pluie sont tombées, et je me suis retournée une dernière fois : plus trace d’arc-en-ciel.
Quel meilleur accompagnement pour ma lecture du dernier livre de Jacques Robinet ?
Ne plus prétendre à plus ou à mieux que l’instant offert. Ne pas l’éteindre par impatience.
J’ajoute : ou par un « c’était mieux avant » désabusé.