Saisir quelque chose qui échappe, c’est peut-être ce qui pousse à écrire les gens qui n’ont rien de spécial à raconter.
J’avais le projet d’un livre dont le titre aurait été : Au verso, et dont la quatrième de couverture aurait porté le vrai titre : Échappe.
Pourquoi ces contorsions ? Parce que si on met ce titre au début, il devient un nom inscrit sur une pierre tombale, et l’échappée se met sous chape.
J’ai renoncé à ce projet car si je mets un mort tête en bas il n’en est pas moins mort, et si je pointe ce qui échappe comme objet de ma quête je fais de l’échappée comme on fait du fitness ou de l’aquabiking.
Et c’est là que tout s’échappe.
Si tu veux saisir quelque chose, me dit la mouette sérieuse, tu dois glaner ce que tu peux, l’ouvrir comme tu peux, et continuer la pêche où les marées te laissent aller.