Il y a des hasards de lecture qui vous serrent le cœur. En tournant encore autour de Michel Leiris, je tombe sur l’ouverture du dernier chapitre, “Tambour-trompette”, de Biffures,
publié en 1948 :
Les mots en « …lan » sont aisément des mots gais.
Suit une liste de mots comme brelan, cerf-volant, ou des noms héroïques comme Coriolan et Roland.
Puis :
Du même métal que ces noms ― dont les deux derniers jettent une lueur joyeuse sur le destin pourtant tragique des deux hommes ― il y a également « bataclan » (avec son entrechoquement burlesque de batterie de cuisine où prédominent les casseroles) et encore « mirobolant » (superlativement hilare dans son rebondissement de clowns égrenés en séries de culbutes ou de cascades au milieu d’une pétarade de gifles et d’une grêle de coups de pied au cul).
Métal et pétarades, trop d’ironie tragique se concentre ici.