Walser à l’heure de la sieste

Je lis Robert Walser dans mon berceau de bambous. Une noisette tombe de l’arbre, un ramier passe à tire-d’aile, les enfants voisins font rebondir un ballon avec un son mat qui me rappelle des jours lointains, et je lis : « La terre s’étirait d’enfantine façon, avec gravité néanmoins, aussi grande qu’elle était petite, aussi vieille qu’éternellement jeune. » Une feuille de bambou arrive sur ma page, je la tiens un instant à la main comme un talisman. Je voudrais prolonger ce moment si doux de fin d’été avec la petite trille de  Walser en moi et l’ombre d’un insecte sur une pierre.

 

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