Suffisamment

J’ai une sympathie pour le mot suffisamment, long et modeste (car la longueur peut être plus modeste que la concision. Suffisamment n’est pas suffisance). Quand maman et moi nous retrouvions le matin au petit déjeuner et que nous nous posions l’habituelle question: — Bien dormi ? La réponse fréquente de part et d’autre était — Suffisamment.

« Bien » aurait été très excessif, « mal » un peu aussi, et tout ça ne méritait pas qu’on en fasse un plat.

Maman a d’ailleurs été pour moi une mère « suffisamment bonne », dirait Winnicott.

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