Claire S., ancienne amie de fac qui a fait carrière dans des organismes internationaux, retrouve ma trace et me donne rendez-vous dans un café. Je me sens honorée. Sa conversation est enjouée : — Quand tu étais jeune tu étais tellement insecure ! Et maintenant ? demande-t-elle avec un sourire bienveillant. Je réponds : — Moins… mais dans le fond à peu près autant.
Je la sens déçue (d’ailleurs je ne l’ai plus revue).
Trois ans après je repense à ce dialogue et je dis à Claire dans ma tête : — Et si c’était de cette indécrottable insecurity que je tire mon énergie, ou… disons, une certaine énergie, moi ?