Parfois les mots tournent mal.
Mutin, par sa proximité avec lutin, est charmant : « Cet enfant a un petit air mutin ». Le mot n’est pas désagréable non plus dans le sens de révolté : « Des soldats mutins abattirent le généralissime ».
Mais sa féminisation peut lui donner une connotation vulgaire : dans « une fille mutine », je ne peux pas m’empêcher de voir une nymphette que l’on peut lutiner.
Je comprends bien que ce n’est pas le mot qui est en cause mais ce qu’on en fait. Si je devais m’en prendre à un mot, ce serait plutôt au verbe lutiner qui donne une connotation espiègle à des privautés agressives.
Il n’empêche que j’hésite à employer le mot mutine et que ça me donne un peu de chagrin.
(À suivre)
Jolie métonymie à partir d’un signifiant espiègle, tout prêt à entrer dans la danse qui réjouissait tant ce cher Lacan !
Bnne année sans chagrins, pleine de petits lutins bienveillants !
Un abrazo