Octobre 2023 :
On marche le soir près d’une maison au bord d’une route rapide.
La lumière est allumée dans deux pièces : une salle à manger et une cuisine. Dans la salle à manger une famille est attablée. Dans la cuisine une femme seule s’affaire.
Les voitures passent vite. C’est l’heure de manger.
La femme seule va et vient entre cuisine et salle à manger. On a le temps d’espérer que quelqu’un va l’aider à porter des plats, débarrasser. Mais non.
On passe notre chemin. Demain ce sera pareil, et après-demain, et les voitures se presseront sur la route rapide.
On dirait un tableau de Hopper, aussi routine et aussi désenchanté.
Vous avez raison ! C’est tout à fait comme ça dans mon souvenir. Merci !
Comme M. Le Guennec, ton billet m’a immédiatement fait penser à un tableau de Hopper. Malgré le mouvement et la présence de personnages, on pourrait appeler ça une nature morte (still life, vie suspendue).
C’est drôle, je n’y avais pas pensé, mais en effet, il y a de l’immobilisme là-dedans.