Dernières petites notes de mai

Sur quelques objets

• Objet plein de vitalité : le poussah, magot lesté de plomb qui bascule mais ne tombe point. Plus tranquille que le fameux diable à ressort qui resurgit quand on l’enfonce.

• Objet moyennement utile : le stylo à quatre couleurs. Il plaît aux enfants mais il est gros, et en quelques semaines il n’y a plus que la bille verte qui fonctionne.

•  Objet raté : le coquetier en fil de fer spiralé. D’expérience, c’est instable et n’enveloppe pas bien l’œuf. Pour en faire un objet carrément désagréable on pourrait y ajouter quelques barbelés.

Sur Ludwig Hohl encore un peu

Contrairement à ce que laisse imaginer sa mine austère, on trouve dans ses Notes ceci, qui aurait plu à Nietzsche :

Là où est l’art, la gaieté se trouve également. Le sérieux absolu, c’est la mort du style.

Le peu de cas qu’il fait des écrivains à message politique est sympathique :

Leurs ouvrages sont bâtis à l’aide d’un matériau second. Or l’art ne peut surgir que d’une expérience première, immédiate. Mieux, il est cette expérience.

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2 réponses à Dernières petites notes de mai

  1. Jacques Lèbre dit :

    Bonjour Nathalie,
    vraiment très bien choisies, les citations de Ludwig Hohl !
    Bien amicalement !

  2. Daniel Levinson dit :

    Bonjour Nathalie. Un coquetier en barbelé, c’est carrément désagréable, certes, mais au moins, l’œuf ne peut plus tomber. Mieux encore, il suffit d’enfoncer l’œuf verticalement, du haut vers le bas, et de placer les mouillettes sous le coquetier. Gain de temps, et on évite le décapsulage du coco qui est lui aussi carrément désagréable quand l’œuf est chaud. Veux-tu que nous présentions cette invention au prochain concours Lépine ?

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