José Manaut

Mon professeur de dessin au Lycée Français de Madrid était un vieil homme barbu un peu triste, un peu rude, un peu effrayant.

Grâce à mon ancien camarade de classe et ami Daniel Levinson, j’ai découvert récemment avec émotion que c’était un excellent peintre disciple de Sorolla, José Manaut Viglietti (1899-1971).

Copyright 2025- José Manaut

Il a été incarcéré en 1943 « por comunista y masón ». Libéré en 1945, il a obtenu un poste alimentaire de professeur de dessin au Lycée Français de Madrid.

Journal du peintre, 1939-1944, intitulé Les Heures mortes 

Mon  mélancolique professeur de dessin était donc un homme malmené par  l’Histoire. Il a, ces dernières années, bénéficié de la Loi de Mémoire Démocratique, qui reconnaît depuis 2022 les victimes de la Guerre civile et du régime franquiste.

Il existe aujourd’hui à Valence une fondation-musée Manaut qui possède un site Internet : https://www.josemanaut.com/museo-manaut/

Et une page Facebook :
https://www.facebook.com/search/top?q=jos%C3%A9%20manaut%20viglietti

À suivre.

 

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3 réponses à José Manaut

  1. Jérôme Levinson dit :

    Je fais partie de ces innombrables enfants cruels et moqueurs qui ont découvert très tard -trop tard – le talent et le calvaire de notre professeur de dessin du Lycée Français, dont l’atelier se trouvait au fond de la cour des filles. J’honore aujourd’hui sa mémoire et lui présente mes excuses et mes regrets de n’avoir pas compris qui il était, derrière son aspect austère et sévère.

    • Merci Jérôme ! Aujourd’hui je suis contente que Le lycée Français l’ait aidé à finir ses mois.Ce lieu était aussi une solution pour des élèves de parents républicains qui se méfiaient de l’idéologie diffusée par l’enseignement sous Franco. Et je crois que l’enseignement était gratuit pour les élèves espagnols.

  2. Daniel Levinson dit :

    Señor Manaut, lamento haber sido tan travieso y tan malo, no tengo disculpa alguna.
    Oui, j’ai encore des remords, soixante ans plus tard : ma conduite, celle de mes camarades, ne fut pas digne, sans aller jusqu’à la cruauté.
    Je n’avais aucune idée de ce que cet homme estimable avait traversé, ni de ce qu’était sa valeur comme peintre.

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