Bonheur de nager un dimanche de juillet dans une mer calme avec une personne que l’on aime en essayant de se souvenir ensemble des strophes du Bateau ivre.
Certains vers me mettent les larmes aux yeux, pas toujours les mêmes. Aujourd’hui, « Et rythmes lents sous les rutilements du jour » luit et résonne en moi d’une vague à l’autre.
Quel mystérieux fluide contiennent ces vers pour couler ainsi dans toutes nos veines un siècle et demi plus tard ?
Clapotements furieux ou rythmes lents des marées de Rimbaud
Rien à ajouter : c’est le plus beau poème que je connaisse !
Combien de fois, rue Férou (Paris VI) , ne me suis-je pas arrêté, cloué sur place, par un vers lu au hasard sur le grand mur où on a eu la bonne idée de graver tout le poème !
Oui, c’est à couper le souffle et à faire pleurer de joie! Bonne nage !!
Un abrazo
Merci, Jacques ! Il faudra que j’aille voir ça rue Férou.
(Tiens, je m’aperçois que je n’ai pas mis de point final à mon billet, comme si je voulais que les marées continuent leur travail…)
C’est ainsi qu’on reconnaît les vrais littéraires. J’avoue qu’à quelques exceptions près, la poésie de Rimbaud m’ennuie. Quelques illuminations, les scènes d’auberge. Cela m’a coupé de plusieurs amis dans l’adolescence. Mais vous tenez bon, et M.Robinet aussi.Brave.