Femmes impures

Ludwig Passini (1832-1903), Intérieur d’église avec femme en confession (Wikipedia) Je suis intriguée par le jeune homme qui lit, debout, à droite. N’y aurait-il pas là un roman à écrire ?

Jacques Robinet n’oublie pas dans ses livres qu’il a été homme d’Eglise :

Il semble que l’Église a tenu aussi longtemps que s’est maintenu chez ses fidèles le conflit entre le corps et l’esprit. Ce combat douloureux, acharné, remplissait les confessionnaux de pénitents misérables en quête de réconfort et de pardon.
(De Prison en royaume, p. 158)

Je crois que les parents de Jacques avaient à Madrid la même paroisse que les miens : Parroquia del Santísimo Cristo de la Salud.

Dames en noir, mantilles, eau bénite, signes de croix prolongés : sur le front, sur la bouche, sur le cœur, « por la señal de la Santa Cruz… », lèvres qui baisent à la fin deux doigts croisés, « Dios te salve María », confessionnaux en bois sculpté… et la question du curé : « As-tu eu de mauvais regards ? »
« As-tu eu des pensées impures ? »

Jacques poursuit :
On peut, sans trop de risque de se tromper, dater le début de l’effondrement ecclésial des progrès en matière de contraception. La pilule, qui libéra la sexualité féminine, vida progressivement les églises. (p. 159)

Trop lentement ici, plus clairement là, pas du tout ailleurs.

XXIème siècle. Un collège parisien. Une enseignante prend le bras d’un élève pour l’inciter à entrer dans la classe. L’élève : « Me touchez pas, vous êtes impure ».

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