Autre mandala nervalien

Whisky, amandes, tartines de houmous.

C’est l’heure où le grand pin rougit.
Et le ventre des hirondelles.

Proust associe la couleur pourpre à Nerval (plus exactement à Sylvie). Je verrais plutôt Nerval d’une couleur vieil or, ou rouge feu, ou noir cormoran. Les couleurs dans Aurélia sont nombreuses et parfois difficiles à identifier car les métamorphoses sont si fréquentes que certaines teintes se terminent en -âtre. (“Sur la cime d’un mont bleuâtre une petite fleur est née”, etc.)

Peut-être vaudrait-il mieux parler de la texture des phrases de Nerval − un certain velours, une certaine mousseline de soie ?

Nerval se donne Dante pour modèle. Aurélia est comme une Divine Comédie avec alternance rapide et répétitive de scènes d’Enfer, de Purgatoire, de Paradis, d’Enfer…

Un nuage a l’air de me faire les cornes (vaporeusement).

À propos des textures : reprendre et continuer quelque part mes “Peaux d’écriture” [1] avec : Emaz (Caisse claire et Ras), Cervantes (Vidriera), Guillevic, Kôbô, Parant, Platonov, Foglia, Thiria…

[1] Sur ce blog  https://patte-de-mouette.fr/2018/04/06/peaux-decriture/

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