Dernières notelettes d’août

Passants

Quand je travaillais au lycée de Garges-lès-Gonesse il y avait des jeunes professeurs dont toute l’attitude disait clairement : « Je suis ici un passant considérable. »

Mais à part ce cas, on a facilement l’air niais quand on est un passant : le regard d’un passant sur des gens attablés est indiscret, alors que le regard d’un homme attablé sur des passants est aigu.

A propos de Rimbaud, aucun pas gagné pour moi ce mois.
Mais quelques coups d’ailes et un bébé hérisson passant au fond du jardin.

                                                                                ***
Nuit sur le jardin

La nuit tombe sur le jardin
comme des coups de vieux qu’on prend.

Si, avec l’âge, des portes se ferment,
ouvrons nos cahiers.

Ce contenu a été publié dans Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à Dernières notelettes d’août

  1. robinet dit :

    “Si, avec l’âge, des portes se ferment,
    ouvrons nos cahiers.”
    Oh! oui, plus que jamais ! Et puis, chaque matin, quand le corps ne grince pas trop, c’est une nouvelle porte qui s’ouvre pour le passant attentif aux merveilles les plus humbles de la vie. C’est la raison pour laquelle je vénère tant Jaccottet, sa façon de regarder en se faisant oublier.
    Un abrazo

  2. Jacques Lèbre dit :

    Bonjour Nathalie,
    pouvez-vous noter mon nouvel e-mail : jacques.lebre01@posteo.net

    Bien amicalement

  3. François LE GUENNEC dit :

    Vos notelettes m’ont évoqué des côtelettes mais aussi les novelettes de Schumann. Qu’il dédiait à Clara Wieck, bien sûr, mais comme “wieckettes” ne sonne pas bien, il leur donna le nom d’une autre femme qu’il admirait (Novella). Cavalier, non ?
    Amicalement,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *