Parfois je me promène sur la plage au coucher du soleil quand il ne reste que deux ou trois promeneurs de chiens et quelques châteaux de sable.
Celui que j’ai vu l’autre soir avait muraille, fossé, barbacanes, tours, créneaux et mâchicoulis.
Son architecte avait gravé devant dans le sable : « Ne pas touché ».
Désobéissante, j’ai effacé l’accent et ajouté un r.
La mer montait par petites vagues vers la contrescarpe du fort de sable. Une mouette au bec rouge trempait ses pattes dans l’eau, indifférente aux éphémères constructions des hommes.
Avant de quitter tout à fait la plage j’ai pris une photo.
Excellente photo que vous avez dû prendre sur Mars-la-rouge, au bord d’un océan de méthane.
Votre billet me rappelle un bon souvenir : je dinais un soir avec des amis dans le colonial, l’excellent (alors, avant les cars de touristes friqués) restaurant Nam Bo, à Can Tho, dans le delta du Mekong. On nous présenta la carte dans le rabat plastifié de laquelle avait été glissée une petite note manuscrite : 《je m’ai régalé, signé Marguerite Yourcenar》. Je n’ai pas corrigé, mais j’en rigole encore, in petto.
Hahaha !
Magnifique photo. Les vagues de sable ont effacé le château. Faut-il laisser le Réel écraser les rêves d’enfants ? Heureusement, il y aura toujours une mouette pour les rattraper au vol !
Un abrazo
La mouette ne se lassera jamais de ce que donnent et emportent les marées. Merci pour ce commentaire ! Un abrazo