Dernières notes de novembre

Septantaire

J’ai décidé d’employer ce mot pour moi, à la place du vieux et triste septuagénaire. Quand j’aurai quatre-vingt-dix ans, je me dirai nonantaire (non en terre), mais il faut quand même que je me dare de faire tout ce que j’aime (j’ai appris récemment que l’expression  dare-dare provenait d’un verbe : se darer.)

Les sacs à dos

Ah, les sacs à dos qui vous rentrent dedans dans le métro ! Pour moins m’énerver, j’essaie d’imaginer un bossu qui sans le vouloir me cogne avec sa bosse. (Mais les bossus ne font jamais ça).

Les cahiers de citations

Je parlais récemment de mon cahier Laitière qui a pour couverture le tableau de Vermeer.

Je m’aperçois que je tiens des cahiers dédiés aux citations depuis 2015, l’année où ma patte a ouvert ce blog. Blog et cahier de citations communiquent rarement directement, mais souvent indirectement.

Je viens de ressortir le premier cahier. En lire les citations, c’est le contraire de regarder de vieilles photos où on se dit : « Ah, que j’étais mince et lisse ! »
J’ai l’impression qu’il ouvre une boîte au fond de moi-même.

C’est un peu secret.

 

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15 réponses à Dernières notes de novembre

  1. Roland de Courson dit :

    Septantaire m’a l’air tout aussi déprimant que septuagénaire, avec en plus le côté agressif de la nouveauté. La sonorité me rappelle une piqûre de scorpion. Mais je pense qu’il faudrait tout simplement abolir “aire”. Fini les grabataires, les processionnaires, les notaires, les légionnaires, les convulsionnaires et les copropriétaires !

  2. jacques robinet dit :

    L’enchantement des mots. .. Ils vous bousculent parfois comme les sacs à dos. Alors on voudrait les alléger, les réduire. Ils résistent bien sûr comme le temps et l’âge et les ciels fermés d’automne. Je regrette de n’avoir jamais tenu des cahiers de citations. C’est certainement un beau trésor qui n’attend pour briller que ta lampe d’Aladin. Vraiment, j’aime beaucoup ton humour et ta façon d’endurer les voyages en métro et les humeurs changeantes de la vie.
    Un abrazo

  3. Javier Marías se plaignait toujours des gens qui le bousculaient avec leurs “mochilas”. Comme il était un peu “cascarrabias”, lui s’énervait vraiment.

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