Petites notes de juillet

8h du matin.
Le sulky trotte et le ferry glisse.

J’ai fait mienne la phrase de Proust : « Je sens comme un allons plus loin ». Il m’arrive aussi de me dire : « Je veux comme un allons plus loin. » Pas sûr que je sois obéie, mais si je ne voulais pas, est-ce que je sentirais ?

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Les personnes efficaces disent : « Les choses ne se font pas toutes seules ». Mon expérience est que certaines choses se font toutes seules. « On ne sait comment », dirait Pirandello dans la troublante pièce qui porte ce titre.

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J’ai entendu un jour Pierre Bergounioux dire qu’il n’écrivait pas sur la beauté du monde. Cette intransigeance ne mollit pas chez lui avec l’âge. Maman disait que les vieilles dames devenaient soit grasses, soit sèches. Moi qui note le cheval qui trotte et le bateau qui glisse, il se peut que j’aie choisi la graisse.

Mais je ne suis pas sûre qu’il faille prendre au pied de la lettre Pierre Bergounioux. C’est bien lui qui dit dans L’Arbre sur la rivière : “Nous avions retrouvé l’eau, les jeux éternellement changeants dont elle possède, avec le ciel, l’insigne privilège”. Et : ” Chaque rencontre avec elle effaçait toutes les autres, nous rendait à nous-mêmes, à l’heure toujours neuve qu’il est”.  Etc.

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La bêtise du monde me donne parfois envie de dire des petites choses méchantes. A Merville cette bêtise se concentre aujourd’hui sur un perron de villa en gravier rose où sont alignés deux ou trois sept-nains, une princesse qui n’est pas Blanche-Neige, un Donald à casquette d’amiral, un Mickey dont le corps est une grosse quille jaune, un moulin aux ailes marronnasses, un tourniquet-grenouille qui tire la langue…

Mais sur le toit se pose une pie, une vraie. La beauté du monde en côtoie la bêtise.

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Les choses et les mots

Je me souviens du beau film documentaire La Cour de Babel de Julie Bertuccelli qui se déroule dans une classe d’accueil. Ces classes d’accueil, qui résument à mes yeux ce que l’Education nationale a de meilleur, ont depuis quelques années une nouvelle appellation qui résume ce que l’Education Nationale (et pas seulement elle) a de plus bête : l’acronyme UP2A : Unité Pédagogique pour Allophones Arrivants.

Je revois en particulier dans ce film une petite Africaine qui, face à la caméra, explique en remuant dans tous les sens que son père est musulman, sa mère chrétienne, que son père lui dit de faire ceci, sa mère de faire cela, son père de lire le Coran, sa mère la Bible, et qu’elle ne sait plus rien. Son discours en un français hésitant semble aussi agité que son corps. Et soudain elle dit : « Tout est… flou ».

En quelques mois d’étude du français elle a appris le mot qui traduit le plus exactement, en somme le plus nettement, sa vision de sa vie.

Bande annonce du film La Cour de Babel :
https://www.youtube.com/watch?v=pErCtHs68mI

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Ma Doudou et la Marquise (suite du billet “Pati doudou”)

Qu’on me permette de revenir sur un sujet qui me tient à cœur : notre besoin humain d’entendre raconter des histoires (http://patte-de-mouette.fr/2020/07/12/pati-doudou/). Car soudain je me demande quelle différence il y a entre le premier vers de la chanson “Ma Doudou est partie tout là-bas”, et la phrase que, selon Breton, Paul Valéry refusera toujours d’écrire : « La Marquise sortit à cinq heures ». Est-ce qu’après m’être intéressée à la littérature de « l’ère du soupçon », selon l’expression de Nathalie Sarraute, mes goûts me portent, l’âge venant, vers les conventions du réalisme et des formes narratives surannées ?

Je ne crois pas. Les phrases « Ma Doudou est partie tout là-bas », et « La Marquise sortit à cinq heures » se ressemblent vaguement mais ne disent pas du tout la même chose. Qu’importent la classe sociale et l’heure de départ de ma Doudou ? Ce qui est bouleversant, c’est que « ma Doudou », mon amoureuse, mon enfant, ma maman, ma nourrice, la source de tout ce qui est tendre et de tout ce que je peux serrer dans mes bras… soit partie là-bas, de l’autre côté de la mer, au bout du monde, au ciel, en un lieu où je ne pourrai sans doute plus jamais la retrouver.
A-t-on besoin que la littérature nous donne beaucoup d’autres émotions ?

Et sommes-nous si loin de Nathalie Sarraute ?

Un profond sentiment d’exil habite Tropismes*, puis se décline poétiquement, au fil des romans, en images de pavés caressants, de vieux ponts moussus sur lesquels on aime passer la main, de petits auvents de bois découpé comme les maisons russes de l’enfance, autant de transfigurations d’une forme de « pati Doudou » qui diffuseront leur lancinante nostalgie sur l’ensemble de l’œuvre.

* Les tropismes qui constituent ce premier livre, puis toute l’oeuvre de Sarraute, sont des “impressions très vives produites par certains mouvements, certaines actions intérieures sur lesquelles mon attention s’était fixée depuis longtemps. En fait, me semble-t-il, depuis mon enfance » (L’Ere du soupçon, Préface, p. 1553).

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D’une guerre à l’autre

Pour Marie-Paule Farina

Une guide nous détaille la prise de la batterie allemande de Longues-sur-Mer, près d’Arromanches, dans la journée du 7 juin 1944 par les soldats britanniques du Devonshire. A la fin de son explication, la voix d’un vieil homme s’élève de notre groupe de visiteurs : “Ça devrait pas exister, la guerre… Moi j’ai fait l’Algérie, regardez ». Il remonte son short et nous voyons deux immenses cicatrices sur la face externe et interne de sa cuisse :  “L’artillerie, croyez-moi, ça s’oublie pas… Et je suis là. » Tout le monde regarde, la guide sympathise et dit : “Moi je n’ai pas connu la guerre mais je suis normande et mes grands-parents m’ont raconté. J’ai été élevée avec ça.” Un touriste local dit : « Ma mère, quand elle m’en parle, elle a encore des larmes. »

Concentration d’émotion, soudain, sur cette falaise.

Un peu plus loin, un petit garçon monte sur un bunker et dit à son père d’un air connaisseur : « Pourquoi ils ont enlevé les culasses ? »

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Pati doudou

Je citais l’autre jour ces mots de Carlos Liscano :

Je n’ai jamais su raconter une histoire. Ça ne sort pas. Si j’ai tellement tardé à écrire, c’est peut-être parce que je ne savais pas qu’on pouvait le faire sans raconter d’histoire. Ecrire à partir des mots.

Depuis l’adolescence j’ai le même sentiment. Appartenant à une famille qui depuis des siècles aime et sait raconter des histoires, je me sens incapable de mener avec brio un récit ficelé, amusant, truculent. Puis j’ai établi à mon tour une distinction entre “écrire” et “raconter”, et  tourné mon regard de lectrice vers des livres où la narration était malmenée, morcelée ou dissoute. Ce sont encore eux qui ont ma préférence.

Mais un jour que je changeais la couche de ma fille de 18 mois en lui chantant, comme à mon habitude, de vieilles chansons que ma mère m’avait apprises, j’ai commencé  : « Ma doudou est partie tout là-bas… » (voir ci-dessous le lien vers cette chanson composée par Bernard Michel et Henri Salvador). A ce moment j’ai entendu, venant de la table à langer, une petite voix bouleversée : « Pati doudou ? »

Ces deux mots contiennent tout un récit, peut-être tous les récits ‒ ficelés ou morcelés ‒ et je l’ai découvert (ou redécouvert) en même temps que ma fille.

Quelques années plus tard, cette réflexion de Roberto Juarroz dans Poésie et réalité (p. 10-11) est venue donner une profondeur nouvelle à ce qui s’était amorcé en moi avec « Pati doudou » :

La réalité a produit l’homme parce que quelque chose, tout au fond, mystérieusement, réclame des histoires. […] Il ne s’agit pas de l’histoire au sens vulgaire […] mais de cet enchaînement secret de faits profonds qui constitue la véritable histoire de l’humanité ‒ et peut-être davantage. J’ai toujours pensé la poésie comme la plus éminente manifestation de cette histoire occulte des hommes et de la correspondance ineffable avec la réalité qui s’y révèle, au-delà du gonflement du simple temps linéaire, au-delà des formules et des systèmes qui codifient la connaissance.

 « Ma doudou », chantée par Henri Salvador :
https://www.youtube.com/watch?v=OeJgweLITIs

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Le livre de l’aboutissement

Je trouve, sur le cahier contenant mes citations de L’Ecrivain et l’autre de Carlos Liscano, un texte apparemment de moi, dont je ne sais plus s’il retrace une expérience vécue, s’il provient d’un rêve nocturne, d’un rêve éveillé, ou s’il est un mélange de ces trois choses. Le voici :

« Tournée vers les rayons de la librairie des Fossés Saint-Jacques, Liv cherche le livre de l’aboutissement. Derrière elle, sur un fauteuil, un homme majestueux parle d’une voix douce au libraire. Liv ne trouve pas. Elle cherche un autre livre du même auteur et ne le trouve pas non plus. Elle cherche un livre d’un autre auteur, non plus. Elle se tourne vers le libraire : « Comment se fait-il que vous n’ayez pas le livre de l’aboutissement ? » Le libraire répond : « Je l’aurai dans trois semaines ». Liv dit : « C’est trop long, je le voudrais maintenant. »
L’homme majestueux lève les paupières :
— Moi je l’ai en trois exemplaires.
Il est élégant, ses doigts sont fins.
— Vous tenez à les garder tous les trois ? dit Liv en souriant.
— Ils sont à Buenos Aires.
Liv sourit encore, laissant venir la suite :
— Il y en a un que j’ai dû acheter en 1978… Il est jaune et crevassé, les pages se détachent… Un autre avec des gravures originales d’Apiès, tirage limité, un beau livre… Tu te souviens de cette édition, Miguel ?
Sa voix s’adoucit encore, rêveuse, et chante presque :
— Un livre d’une insondable beauté, un des seuls que j’emmène avec moi dans mes voyages, un des rares livres qui me sont indispensables… L’avoir à ma portée… Je l’ai perdu, racheté, puis retrouvé… »

Le texte s’arrête là, inabouti comme la recherche de Liv. Qu’est-ce que le livre de l’aboutissement ? Un coup d’œil sur Internet me donne deux titres contenant ce mot mais je doute que ces livres soient d’une insondable beauté. Pas de trace non plus d’un graveur nommé Apiès.

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S’approcher d’un livre

Ceci se passe il y a dix ans.
Jeudi : un article du Monde des livres me parle d’une douleur essentielle, d’une détresse extrême dans les prisons, de tortures, d’un manuscrit caché dans une guitare… (lien vers l’article en fin de billet.)

J’ai l’impression que cet homme a plusieurs fois traversé l’Achéron.

Je saisis un exemplaire à ma librairie, je l’ouvre presque furtivement, je feuillette… Vingt minutes passent sans que je m’en aperçoive. Non, je ne vais pas l’acheter aujourd’hui, je vais essayer de le trouver en espagnol.

Vendredi : chez Gibert, rien. Je me rends à la librairie espagnole de Montparnasse :  remplacée par un pressing. En 2010 la dernière librairie espagnole de Paris a fermé. “Je crois, me dit Marie, qu’il y en a une nouvelle, petite, rue des Fossés-St-Jacques. »
Le libraire est souriant : « Non, je ne l’ai pas. L’éditeur uruguayen est lent. Mais je pars demain pour Buenos Aires, je le rapporte le 1er mai. » On est en mars et je dis : « Bon voyage ».

Samedi : je l’achète en français. J’ai d’autres livres à finir et je n’ose pas l’ouvrir : une écriture fragmentaire, pauvre ? Et si ce livre n’avait de valeur que furtivement ouvert dans un coin de librairie ? Ce titre « l’écrivain et l’autre » est banal, quel est-il en espagnol ?

Mais l’épigraphe est intrigante : « C’est M qui m’a inventé, et il m’a inventé dans l’obscurité ».

Dimanche : je l’ouvre pour de bon.
Ce n’est pas un bavard, ça fait du bien.
La voix sort d’on ne sait pas bien où, mais c’est une vraie voix.
Peu à peu je m’imprègne de cette rhétorique négative où l’infini se confond avec le néant, de ces thèmes d’enfermement où ne passe qu’un filet d’air. Jusqu’où suis-je capable de le suivre ? Je n’ai pas été enfermée, moi, treize ans dans des geôles à Montevideo.

Mais d’heure en heure mon cahier se remplit de citations :

Je n’ai jamais su raconter une histoire. Ça ne sort pas. Si j’ai tellement tardé à écrire, c’est peut-être parce que je ne savais pas qu’on pouvait le faire sans raconter d’histoire. Écrire à partir des mots. (Traduction Jean-Marie Saint-Lu).

Et encore plus celle-ci :

La littérature n’est pas un point d’arrivée […] C’est un territoire immense, plein de lieux cachés […] On atteint un territoire, pas un but.

On ne touche pas de but, on avance sur le terrain en tâtonnant comme on peut.

Geôles uruguayennes ou pas, quelque chose ici me concerne.

Et c’est maintenant Roberto Juarroz dont j’écoute le conseil :
La seule manière de recevoir une création est de la créer à nouveau. Peut-être de se créer avec elle. (Poésie et création).

P.S.
1. Il existe maintenant à ma connaissance (en dehors des maigres rayons de Gibert et de la FNAC) deux petites librairies pétillantes et tendres qui proposent à Paris des livres en espagnol : Cien Fuegos, XVème (Village suisse), et Cariño, rue du Chalet, Xème.

2. Lien vers le très nourrissant article de Florence Noiville :
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/03/11/l-ecrivain-et-l-autre-de-carlos-liscano_1317497_3260.html

3. Amazon m’aurait évité ces consultations furtives, ces recherches, et donc cette façon de “s’approcher d’un livre”. Mais…

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Dernières petites notes de juin

Une voiture garée

Sur le pare-brise avant, un masque chirurgical. Sur le pare-brise arrière, un gilet jaune patiente, l’air de dire : « Je ne lâche rien. »

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Travailler dur

Quand je lis « travailler dur » je devine que c’est une traduction de l’anglais. Ce type d’énergie est plus anglo-saxon que latin.

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Billes de stylos

Je déteste que mes billes de stylos s’usent. Je les voudrais inusables comme je voudrais que l’écriture soit inépuisable et qu’on ne meure jamais.

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Lieux vivants

Il m’apparaît de plus en plus que les diffuseurs vivants de la littérature sont aujourd’hui des éditeurs indépendants, des revues (papier ou en ligne), et des libraires de quartier. L’épidémie de Covid a révélé l’inconsistance des bibliothèques qui, ne se considérant apparemment pas comme des services de première nécessité, sont souvent restées fermées après les autres lieux publics. Quant aux colloques universitaires, je m’y ennuie.

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Esprit d’escalier

Je veux dresser ici la liste de toutes les répliques cinglantes que j’aurais aimé faire dans ma vie et que j’ai ratées. Je commence :

– A une certaine Stella, ravissante Américaine de vingt ans aux grands yeux bleu-vide (une rivale en amour, je crois), qui me demandait avec un faux air tourmenté, à moi qui en avais trente-deux : « Comment peut-on supporter de vieillir ? » J’aurais dû répondre avec un regard aigu : « Très bien quand on a quelque chose dans le ciboulot ».

Mais j’ai beau fouiller dans le passé, je n’arrive pas à consigner ici une deuxième réplique que j’aurais manquée : soit que j’aie toujours répondu du tac au tac (ce qui m’étonnerait), soit que l’escalier de mon esprit se dérobe et me laisse trépigner sur le palier. Qu’est-ce que j’aurais dû répondre à oncle Gérard, par exemple (voir billet du 22 juin), qui ne soit pas : “Pauvre con” ? (Ce genre d’interjection fuse parfois de moi comme une roquette).  J’aurais pu répondre avec dignité : « Vous êtes bien placé pour savoir qu’on peut tenir quelqu’un pour condamné sans qu’il le soit. » Et j’aurais ajouté une phrase plus incisive que vingt-six ans après je n’arrive toujours pas à lui assener.

Mais je vois que mon esprit d’escalier me conduit à ruminer, que cette rumination me fait sentir encore plus mon esprit d’escalier, et que les fibres de mes pensées  s’emmêlent comme les troncs de mon noisetier.

 

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Le mot “compassion”

J’ai déjà picoré ici en décembre l’empathie, la charité, peut-être la pitié, mais pas la compassion. Le nom ne s’emploie plus beaucoup en français, relayé par l’adjectif compassionnel qui, distinct de compatissant, qualifie aussi bien un protocole médical de la dernière chance qu’une attitude d’écoute des malheurs d’autrui. La « fatigue compassionnelle » des travailleurs sociaux est définie sur Internet comme un « stress traumatique provoquant un état extrême de tension et de préoccupation généré par la souffrance de la personne à qui l’on vient en aide ». Stress traumatique et suffixe en -el, nous voici bien dans notre siècle.

Mais c’est au nom compassion (« souffrance avec ») que je veux revenir, avec un souvenir qui m’en fait approfondir le sens. Ma sœur Sibylle m’a appris ce qu’était la compassion vraie d’une personne souffrante pour une autre personne souffrante : quand elle a commencé à être abandonnée de la médecine (ou soumise à un  “protocole compassionnel”, ce qui revient presque au même), tout en luttant pour sa survie, elle éprouvait une intense pitié pour tous les gens malades, en particulier les vieillards. Elle m’a donc vivement encouragée un jour à faire une visite à mon vieux parrain, oncle Gérard, qui venait d’avoir une embolie pulmonaire. Pour lui faire plaisir je me suis rendue chez lui. J’ai trouvé oncle Gérard sauvé miraculeusement et nageant dans le bonheur : “On me tenait pour mort !” Puis il m’a demandé des nouvelles de Sibylle : “Elle est perdue, n’est-ce pas ?”, visiblement satisfait de comparer sa chance à la malchance d’une femme de trente ans sa cadette. J’ai compris à ce moment aussi, par son contraire, ce qu’était la compassion.

Peut-être aurais-je dû tenter d’élaborer plus littérairement ce souvenir vieux de vingt-six ans ? Traduire l’émotion en estompant l’anecdote ? Citer quelques vers d’un grand poète ?

Mais il arrive que la mouette saisisse les mots dans les flux et reflux de la mémoire et creuse aujourd’hui la compassion en ravivant celle de Sibylle disparue.

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